Mais
appréhender le monde qu'au travers le corps mental, revient à le
regarder avec des lunettes teintés. La réalité n'est pas une
donnée unique. Chacun de nous habite «sa» réalité propre et le
mental maintient nos versions personnelles de celle-ci, établissant
nos convictions, nos interprétations, nos espérances et nos choix.
Nous développons la croyance qui la réalité correspond à celle
que l'on perçoit, ignorant que notre vision au même temps qu'elle
nous conditionne, elle limite des nouvelles formes de réalités
«inimaginables» à entrer dans notre champ d'expérience.
Le
corps mental fonctionne la majeur partie du temps en «mode libre»,
il est rare de l'observer et d'avoir des outils pour le purifier et
le développer. Il a besoin d'être nourri correctement car il a une influence directe sur nos émotions et notre corps physique. L'exploration du corps mental par la pratique des méditations, nous permet de
prendre conscience de son fonctionnement, de ses conditionnements, des
empreintes accumulées dans notre mémoire et de leur immense impact qui dicte notre façon de vivre. Et surtout de transformer cela.
Nous avons la possibilité de
choisir ce que l'on souhaite garder dans notre «base de données»
ou pas. Nous avons la possibilité de choisir nos pensées. Ressasser des pensées négatives, limitatives ou le contraire ? Voir dans un obstacle un échec ou une opportunité ?
Cela
peut même devenir amusant. Patanjali par exemple, nous conseille de
mettre de l'enthousiasme lorsque nous avons une «corvée» à
accomplir....(et ça marche!). Ce qui revient à dire
qu'en changeant de perspective l'expérience vécue change
immédiatement...intéressant !
Le
changement de perspective vient du fait que nous développons une
capacité de changer l'axe de vision, de l'élargir pour appréhender
les choses sous d'autres angles. C'est une expansion de la
conscience qui se développe par la pratique de la méditation. Mais si l'identité de l'être reste établi au niveau mental (je
suis cette pensée), le mental fini par
acquérir «vie propre» pourrait-on-dire et à prendre les commandes.
Pourtant
une pensée peut être observée, tout comme un objet physique, un
son ou autre chose. Il existe une partie en moi qui peut "observer" ou "être conscient" du mental, il s'agit d'un corps plus subtil, appellé vijnana maya kosha.
On s'aperçoit alors qu'une pensée
est très instable de par sa nature. Elle s'enchaîne sur d'autres et
d'autres encore. Faisant appel à la mémoire, aux croyances, elle se
projette dans l'avenir, se relie aux émotions, en mouvement
constant pour exister.
Il est intéressant d'observer par exemple que lorsqu'on
vous dit «ok, on va méditer et surtout ne pensez pas à telle
chose» comme la pensée va très probablement se tourner vers ce
sujet, les interdits peuvent si facilement devenir des obsessions. Ou
encore, si vous dites à votre mental « ok, je te regarde,
maintenant pense !». Il est très probable que le silence mental
s'installe. Ce sont des résistances naturelles d'un outil qui n'a pas l'habitude d'être maîtrisé. Souvent les personnes
qui méditent pour la première fois sont surprises par le vacarme
dans leur tête, «c'est un bon signe, bravo ! je leur dit. Cela veut dire
qui vous prenez conscience des mécanismes souterrains de votre
mental. C'est dans le silence qu'on entend les pensées",
Le corps mental a été créé pour être au service du Soi et non pour diriger nos vies.
La méditation, ou dhyana est l'art de la maîtrise du mental.
La
pratique du kriya dhyana yoga, la méditation, va permettre de
purifier les tendances inconscientes, apaiser le bavardage mental,
développer notre capacité à nous concentrer, visualiser, à entrer
en contact avec notre intuition et vivre une vie plus saine.
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